Le Liban fait face à des pannes en série de téléphonie et d'Internet alors que les employés de l'opérateur public Ogero sont en grève ouverte depuis le 24 mars pour réclamer de meilleures conditions de travail, notamment une augmentation salariale, le tout dans un contexte de dépréciation vertigineuse de la livre libanaise sur le marché parallèle.

Lors d'une réunion tenue au siège de la Confédération générale des syndicats, le Conseil exécutif de la Confédération syndicale des entreprises publiques et des services indépendants a appelé les autorités à ajuster les salaires, à les payer en dollars américains et à rembourser intégralement les frais médicaux payés par les salariés en attendant que les tarifs de la sécurité sociale soient révisés.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Fédération nationale des syndicats des ouvriers et employés au Liban (FENASOL) a annoncé qu’alors que « la corruption, la hausse des prix, le vide politique, le chaos sécuritaire et le désengagement des responsables continuent de sévir dans le pays, les citoyens souffrent d'oppression et d'humiliation dans les hôpitaux, les pharmacies, les banques, les supermarchés, les écoles et les administrations ».

Des membres de la Fédération nationale des syndicats des ouvriers et employés au Liban (Fenasol) ont rencontré, le 19 janvier courant, des représentants de partis politiques, de syndicats et de groupes parlementaires afin de prendre une position unifiée sur les politiques économiques et monétaires du gouvernement libanais.

Des économistes libanais ont relevé que les envois de fonds des migrants contribuent à renforcer le pouvoir d’achat de plus de 250 mille familles face à l’effondrement de la monnaie nationale.